Chi, une vie de chat de Konami Kanata

Le coup de cœur de mon grand en ce moment : Chi, une vie de chat de Konami Kanata.

Attention mignonitude assurée (pour ceux qui aiment les chats, s'entend). 

Dans ce manga qu'on peut lire dès 5-6 ans, on suit les aventures de Chi, un chaton avec +10 en charisme, qui a perdu sa maman et est recueilli par une gentille famille. Mais, car il faut bien un mais, les chats sont interdits dans l'immeuble...


Le côté très chouette du manga, c'est d'abord et avant tout ses illustrations fraîches et très expressives. Les dessins sont très sympas. L'auteur a vraiment l'art de croquer les petits événements du quotidien.

La rencontre entre Chi et Yohei (le petit garçon de la maison) est plutôt bien mise en scène (les deux pleurent après leur maman face à face, affalés sur le sol).

Le personnage de Chi est croquignolet à souhait, touchant quand il réclame : "Ze veux ma maison". Un petit côté E-T du chaton, en plus poilu.

Et, ce qui donne beaucoup d'humour à ce manga, c'est le décalage entre ce que comprend Chi, et ce que comprennent les membres de la famille qui l'ont recueilli.

Je n'en dis pas plus, mais l'éducation à la propreté, ça vaut son pesant de cacahuètes, qu'on prenne les scènes du point de vue du chaton ou du point de vue des humains qui retrouvent leur vêtements souillés de pipi...

Bref, un manga kaw̜aii à souhait, qu'on peut allègrement piquer à notre progéniture...  

Chi, une vie de chat, tome 1 de Konami Kanata, édité chez Glénat. Dès 9.99.

P.S. : il y a peu de texte, beaucoup de répétitions, c'est écrit en majuscules, ça peut valoir le coup de le tester avec un enfant qui commence tout juste à lire.

Vieille littérature jeunesse : un jour affreux de James Stevenson

Un des rares titres disponibles encore dans le commerce du super auteur-illustrateur jeunesse James Stevenson : Un jour affreux. En ce jeudi, je ne pouvais pas ne pas en parler car son sujet, c'est l'école, et notamment : le jour de la rentrée !

Le pitch : c'est toujours le même grand-père qui parle de son enfance à ses petits-enfants, Louis et Marianne. Dans cet album, ils lui confient que leur premier jour d'école a été une catastrophe. Mais bien sûr, le grand-père a vécu la PIRE des rentrées d'école possibles, avec le PIRE des enseignants possibles, M. Siver. Vous voyez l'instructeur de l'armée tel qu'on l'imagine? PIRE encore. Un petit côté Mlle Legourdin de Roald Dahl, pour ceux qui connaissent...

Encore une fois, James Stevenson nous propose un album drôle et inventif. Alors, si votre enfant rentre aujourd'hui en vous disant que son enseignant est nul, et que l'école, c'est trop nul (ça sent le vécu? Nannnnnnnn), lui lire cette histoire peut être une bonne piste pour le faire rire un peu, malgré tout. Bien sûr, on peut aussi le lire à un petit loup qui adore l'école :-D

Un jour affreux de James Stevenson, encore édité (Youpi!!!) chez l'Ecole des loisirs. 5 euros en couverture souple, à ce prix-là, ce serait dommage de s'en priver ;). Dès 4 ans.

P.S. : parce que je suis en pleine période James Stevenson, retrouvez d'autres articles sur ce formidable auteur-illustrateur jeunesse ici.
P.S. 2 : j'ai dû rendre les merveilleux livres de James Stevenson à la médiathèque du Rhône SNIF (oui, oui, une médiathèque départementale est forcément une bonne mine d'albums non réédités). Je pense donc que je vais devoir écrire sur un autre auteur. SNIF bis.

Vieille littérature jeunesse : Nestor, Hector, Victor de James Stevenson

James Stevenson, c'est un peu mon chouchou du moment. Après Brrr! voici donc un article sur un "nouveau" titre (-de 1978-, toujours formidable, cela va de soi!) de cet auteur américain : Nestor, Hector, Victor.

Madame Morse a trois fils : Nector, Hector, Victor. C'est l'heure du repas. Tout va bien... Enfin, bien...L'heure du repas avec 3 frères à table, hum!, ça peut rapidement tourner au joyeux bazar ! Tout est prétexte à disputes, et bien sûr, à accuser le frère d'à côté... Mais qui a frappé Victor avec le poisson? Nector ou Hector?

On admire la patience de la madame Morse !

Quand l'auteur est aussi sale gosse que ses personnages...

Mais ce qui fait le sel de cet album, c'est encore une fois l'art du conteur de James Stevenson.

Ce n'est pas pour rien qu'il a appelé les 3 frères Nestor, Hector et Victor.

James Stevenson jubile avec des jeux de répétition sonores, il joue avec les allitérations et les assonances en... bon sale gosse !

Et c'est hilarant, aussi bien l'accumulation de bêtises qui va crescendo que l'accumulation de sons...

Bref, un véritable album coup de coeur, à lire dès 3-4 ans. Nector, Hector, Victor de James Stevenson, édité chez l'Ecole des loisirs. Plus réédité (Grrrrr!) mais encore trouvable d'occasion.

P.S. : je ne parle pas de "Et Fred", la deuxième histoire de l'album, car elle me fait malheureusement penser à une face B. Snif.

Vieille littérature jeunesse : Brrr ! de James Stevenson

 C'est dingue le nombre d'auteurs formidables dont les titres sont désormais quasi introuvables... James Stevenson, un auteur américain édité chez  Gallimard jeunesse et l'Ecole des loisirs, fait malheureusement partie de ceux-là. Et pourtant il a écrit des dizaines et des dizaines d'albums drôlissimes.

Il a ainsi écrit et dessiné Brrr !, un album  plein d'humour et d'imagination. Il fait partie de la série de James Stevenson où un grand-père raconte à ses petits enfants son enfance de façon assez rocambolesque...

Dans Brrr !, le grand-père raconte un hiver particulièrement froid qu'il a vécu avec son frère Eddie en 1908. Tellement froid que l'éternuement gèle, tellement froid que l'eau du bain chaud gèle, tellement froid que le village entier disparaît sous la neige...

Vous l'aurez compris, James Stevenson, comme Roald Dahl, joue sur l'exagération pour engendrer un sympathique comique de situation. On retrouve aussi dans ses histoires la tradition des contes de mensonges. Pour le plus grand bonheur des mômes, qui se demandent jusqu'où ce grand-père malicieux va pouvoir aller dans le mensonge !


Brrr (trouvable sur Amazon) de James Stevenson, édité chez L'Ecole des loisirs en 1991, traduit par Isabelle Reinharez.

P.S. : on notera le petit détail savoureux du grand-père "enfant" qui a déjà une belle grosse moustache noire.

Le meilleur livre pour apprendre à dessiner une vache de Hélène Rice et Ronan Badel

Hélène Rice, à la plume, et Ronan Badel, aux illustrations nous offrent un sympathique album bien rigolo.

Ce livre se veut un guide pour apprendre à dessiner une vache. Il s'adresse directement à l'enfant et lui explique pas à pas comment réaliser un magnifique dessin de vache, à la manière d'une recette de cuisine.



Enfin, une vache, hum, elle a une drôle de tête cette vache...Z'êtes sûrs qu'elle est végétarienne, les auteurs?


Comme l'impression qu'elle va nous manger, votre étrange vache, non?




Un album à l'humour délicieusement absurde, lu, relu, rerelu par mon loustic qui se bidonne à chaque fois à la fin. Le décalage texte/image fonctionne bien et crée un très chouette ressort comique.

Le meilleur livre pour apprendre à dessiner une vache De Hélène Rice et Ronan Badel, chez Thierry Magnier. 12 euros.

Mon chat boudin de Christine Roussey

Boudin, c'est un chat, mais c'est surtout un fainéant de la pire espèce. Il ne fait rien, rien de ses journées. L'héroïne de l'histoire, elle, jongle entre ses multiples activités : du tricot péruvien à la céramique, la petite a un emploi du temps de ministre. Mais...Et si le mollasson avait raison?

Un petit album rigolo comme tout, accessible dès 3 ans, qui interroge mine de rien sur les priorités de la vie...Un texte aussi réussi que les illustrations, une belle pépite de l'auteure-illustratrice Christine Roussey !

Edité chez La Martinière jeunesse, 2016, 11e90, l'acheter en librairie sur Place des libraires

PS, avis de chéri : lui, il trouve ça trop pédago., le message lourdement amené. GRRRR