vendredi 14 octobre 2016

Bébé bouquine : la sélection de la semaine !

Voici la nouvelle sélection du bébé qui bouquine. Cette semaine, le gros coup de cœur, c'est ça :


Mon imagier de tous les jours : 400 photos pour apprendre ses premiers mots chez Milan jeunesse

Un imagier aux superbes photographies où on trouve de tout : des animaux (familiers, sauvages, de la ferme...), des véhicules (tracteurs, voiture, moto...), des objets de l'école, des bébés avec les différentes parties du corps, de la nourriture, des fleurs, des instruments de musique... Il y a même un canapé et un pain au chocolat, c'est dire ;)

En pleine période de pointage, le bout de chou s'en donne à cœur joie ! Les photographies sont précises et belles, les noms sont indiqués clairement en dessous des images, la mise en page est soignée, il y a quelques informations documentaires. Bref il s'agit d'un très bon imagier pour les petits. Non négligeable : il est très solide ;) (13e90)

Gros coup de cœur aussi pour Comptines des animaux rigolos, illustrées par la talentueuse Cécile Hudrisier dans la collection "Mes petites puces à chanter" chez Didier jeunesse (9e90).

Cette fois-ci, il s'agit de comptines animalières. Une puce à chaque page permet d'écouter la comptine. Ici, on adore notamment "Sardine à l'huile" et "Un canard disait à sa cane".

Les illustrations sont fraîches et colorées, les musiques sont chouettes et dansantes (mon petiot bouge en cadence son popotin en appuyant sur les boutons), bref c'est une très belle réussite ! Encore merci à la librairie Myrtille pour cette découverte ! Pour écouter quelques chansons, foncez sur le site de Didier jeunesse.

Enfin, last but not least, Il aime le très beau Mes petites bêtes de Xavier Deneux chez Milan dans la collection "Les imagiers gigogne"

Un imagier coloré sur les petites bêtes des jardins, en volume. On y trouve des araignées, des gendarmes, une coccinelle, des abeilles...

Comme d'habitude, les illustrations de Xavier Deneux sont à la fois simples, graphiques et magnifiques (j'adore!). Le livre en soit, tout carton, est un très bel objet, solide et bien adapté aux petites mains.

Plus d'infos sur la page de l'éditeur Milan jeunesse (9e90).






mercredi 5 octobre 2016

Vieille littérature jeunesse : Bonne nuit, Monsieur Nuit de Dan Yaccarino


Il est des albums pour tout-petits qui véhiculent une vraie douceur, une sensation d'apaisement... Ce livre pour enfants est un de ces classiques qui réussit cette petite magie là.

Loin des livres-outils qui prétendent endormir les enfants en ânonnant les étapes du coucher, celui-ci offre un moment tendre à partager.

L'histoire

Quand le soleil se couche, Monsieur Nuit se réveille. Et petit à petit, il va apaiser les animaux, fermer les fleurs, calmer la mer...

 

Et pourquoi c'est magique?


Le personnage principal, déjà, est beau. C'est une forme noire et douce, composée d'étoiles, tout en rondeur.

Le texte s'égrène comme une comptine, avec la répétition de "Monsieur Nuit" et de ses actes qui apportent peu à peu calme et douceur à l'environnement.

Bien fait, le texte court et simple a des faux-airs de méditation, de poésie en prose. L'évocation de la nature est belle et juste. La relation avec l'enfant est tendre et complice.

Un magnifique classique de la littérature jeunesse

Dès la naissance. Bonne nuit, Monsieur Nuit de Dan Yaccarino. Chez Les éditions Mijade. 5e20.


mardi 27 septembre 2016

Bébé bouquine : la sélection de la semaine !


Bébé bouquine, c'est la sélection de mon loulou d'un an et des brouettes. Parce que les bébés aussi peuvent adorer les livres !

Si cette semaine Parti... de Jeanne Ashbé est encore une lecture incontournable, un nouveau coup de cœur est apparu : Un train passe de Donald Crews.

Classique réédité par Il était deux fois (maison d'édition malheureusement fermée depuis 2012, dont le catalogue a été repris par l'âne bâté éditions) en 2009, ce livre pour enfant est fort symmpathique à plus d'un titre.

Le texte est très simple : il décrit un train à la locomotive noire, et aux wagons de toutes les couleurs. L'auteur précise les types de wagons (wagons trémie, tender, fourgon...). Puis il énonce page après page le parcours du train de marchandise. C'est donc un livre pour enfants parfait pour apprendre le vocabulaire ferroviaire ainsi que les couleurs. D'ailleurs, mon loulou pointe les différents wagons avec grand intérêt.

Mais ce n'est pas tout, évidemment. Il y a quelque chose d'hypnotique dans ces dessins très graphiques, ce texte précis et rythmé qui n'est pas sans rappeler la lente cadence des vieux trains. Bref, un album qui pourrait paraître anodin mais qui a toute sa place parmi les grands classiques ! Et un grand bonheur pour les enfants amateurs de machineries.

Un train passe de Donald Crews chez Il était deux fois. Non réédité actuellement (spéciale dédicace à l'âne bâté :-D )

Coucou de Giuliano Ferri

Emprunté à la bibliothèque, déchiré (Groumpf, oui, les enfants de bibliothécaire déchirent aussi les livres, Groumpf), racheté, enfin bref... L'album Coucou est un imagier qui joue sur le principe du "coucou / caché" cher aux tout-petits à l'aide de volets.

Le concept? 
A gauche un texte dit : "coucou, devine qui je suis". Et sur la page de droite, on trouve un animal dessiné caché derrière ses pattes. On ouvre les pattes/volets et on découvre ainsi un renard, un cochon, un hérisson... Le final du livre est un clin d’œil à Beaucoup de beaux bébés.

Pourquoi je ne suis pas enthousiaste...
Si les dessins sont très chouettes, avec une vraie patte personnelle, si le principe du coucou/caché fonctionne bien, je trouve regrettable que les volets soient si fragiles ! Pour un album qui a vocation à être manipulé par un tout-petit, c'est vraiment dommage. J'aurais aimé également que le nom des animaux soit écrit sur la page.

Coucou de Giuliano Ferri Chez Minedition. 12euros. Un livre à volets donc.


Nous, quand on sera grands de Jean Leroy et Mathieu Maudet chez L'Ecole des loisirs

Je trouve ce livre assez trompeur. Pourquoi? C'est en effet un livre cartonné, ce qui en littérature jeunesse correspond plutôt aux ouvrages destinés aux bébés. Mais de part son contenu, il s'adresse plutôt aux maternelles voire aux CP-CE1.

Le concept?
Le petit chaperon rouge et les trois petits cochons disent chacun à leur tour le métier qu'ils désirent faire quand ils seront grands. Et, comme par hasard, il y a un point commun à tous ces métiers : le loup ne risque pas de l'aimer. Sauf que le petit loup a tout entendu...

Pourquoi c'est pour les plus grands? 
C'est un album dont toute la finesse se savoure avec un minimum de culture des contes traditionnels (Les trois petits cochons et Le petit chaperon rouge donc). Mais également dont le message sur les origines du mal est vraiment complexe pour un tout-petit (ce n'est déjà pas évident pour des maternelles). Certes, comme tout bon livre pour enfants, chaque âge y prend ce qu'il a à y prendre. Mon petit l'aime, mon grand aussi, la libraire qui me l'a conseillé (A titre d'aile) en a fait son chouchou de 2015. Sans aucun doute, cet album jeunesse est une belle réussite !

Nous, quand on sera grands de Jean Leroy et Mathieu Maudet chez L'Ecole des loisirs. 9euros20.

lundi 19 septembre 2016

Vieille littérature jeunesse : je vais me sauver de Margaret Wise Brown et Clément Hurd


Ah Margaret Wise Brown...

L'auteure américaine de "Bonsoir lune", grand classique des tout-petits, "une chanson pour l'oiseau" "Le petit pompier" a écrit de nombreux albums sensibles et délicats. Un article a tourné récemment sur les réseaux sociaux car elle avait légué ses droits d'auteur au fils de sa voisine. Pour ma part, je vais vous parler de son album "Je vais me sauver !" (illustré par Clément Hurd), échange touchant entre un petit lapin et sa maman.

De quoi parle cet album?

 Un lapereau annonce à sa maman qu'il va se sauver. Sa mère lui rétorque que s'il se sauve, elle courra après lui. Alors le petit lapin dit : "si tu cours après moi [...] je deviendrais un poisson dans un ruisseau à truites et je nagerai loin de toi." Mais c'est sans compter l'ingéniosité des mamans pour protéger leurs petits. Et voici la maman lapin qui se transforme au fil des pages en pêcheur, en arbre, en voilier... Alors, le lapereau continuera-t-il à se sauver ou reviendra-t-il auprès de sa mère?

Et pourquoi c'est chouette?

Les illustrations désuètes de cet album diffusent un charme doux, un brin suranné. Les doubles-pages en noir et blanc alternent avec les doubles-pages colorées. En noir et blanc, le dialogue entre la mère et son fils ; en couleur, les situations imaginaires qu'ils ont inventés à deux. Il y a une belle créativité dans les situations : la maman lapin en forme d'arbre par exemple, c'est assez rigolo ! Les structures de phrases répétitives donnent aussi une belle rondeur au texte, un côté comptine/berceuse un peu envoûtant.

Je vais me sauver ! de Margaret Wise Brown et Clément Hurd. Un album donc à lire dès tout-petit, réédité actuellement chez Mijade dès 5e50.

mardi 13 septembre 2016

Bébé bouquine : la sélection de la semaine !

Nouvelle rubrique, j'avais envie de parler des livres cette fois-ci pour tout-petits. Cette sélection ne sera en fait pas la mienne, mais celle de mon loulou d'une dizaine de mois, ce sont ses chouchous de la semaine. A tout seigneur, tout honneur, voici son coup de cœur :


Parti... de Jeanne Ashbé.

Je vous avoue que pour moi, à la première lecture, ça n'avait pas été le coup de cœur. Pourtant, objectivement, c'est une belle réussite, adaptée aux tout-petits, avec ce réseau sonore d'onomatopées qui plaisent tant aux bébés. Il faut dire aussi que j'ai commencé un tant soit peu à saturer quand j'ai dépassé la dixième lecture... Car CUI cui CUI, ça a un côté assez psychédélique à force. Un peu l'impression d'une litanie dans un spectacle d'art contemporain obscur. Pourtant ce succès n'est pas étonnant : l'album a un côté très musical, rythmé. Presque hypnotique. Comme d'habitude chez Jeanne Ashbé, il y a un vrai travail sur la langue et les expressions des tout-petits derrière.

Le pitch : euh, si j'ai bien compris, c'est une histoire d'oiseau qui part et revient, d'un chat qui se balade au milieu et d'un enfant? J'ai bon?

Gros succès pour la page où l'oiseau revient.
Parti de Jeanne Ashbé, édité chez l'Ecole des loisirs, 12e20
N.B. : il faut être prêt à boucler sur CUI cui CUIIII avant de l'ouvrir. Si oui : emprunter, acheter, échangez... Si non : planquez, fuyez, courez !



Splitch ! Splatch ! d'Anne Crahay et John Pan

Un livre tout carton cette fois, construit autour d'onomatopées. Un petit oiseau saute dans une flaque, se salit, a froid, se lave... C'est une petite histoire à la structure et aux étapes très simples.

Mais une chose est sûre, les jeux sonores et les oiseaux plaisent à mon loulou...

Cet album-ci est beaucoup plus coloré.


Splitch ! Splatch ! d'Anne Crahay et John Pan chez l'Elan vert. 9e40



Doudou de Benoit Charlat

Un doudou qui se lave, un lit rempli de pleins de doudous, un doudou perdu... Benoit Charlat explore les doudous sous toutes les coutures dans ce livre tout carton aux illustrations colorées et fraîches. Comme toujours chez cet auteur, des petites pointes d'humour.

Gros succès pour le doudou qui fait caca et le doudou dans la machine à laver qui fait BRRRRR (ah les onomatopées!)

Doudou de Benoit Charlat chez Sarbacane. 10e50

jeudi 8 septembre 2016

Chi, une vie de chat de Konami Kanata


Le coup de cœur de mon grand en ce moment : Chi, une vie de chat de Konami Kanata.

Attention mignonitude assurée (pour ceux qui aiment les chats, s'entend). 


Dans ce manga qu'on peut lire dès 5-6 ans, on suit les aventures de Chi, un chaton avec +10 en charisme, qui a perdu sa maman et est recueilli par une gentille famille. Mais, car il faut bien un mais, les chats sont interdits dans l'immeuble...


Le côté très chouette du manga, c'est d'abord et avant tout ses illustrations fraîches et très expressives. Les dessins sont très sympas. L'auteur a vraiment l'art de croquer les petits événements du quotidien.

La rencontre entre Chi et Yohei (le petit garçon de la maison) est plutôt bien mise en scène (les deux pleurent après leur maman face à face, affalés sur le sol).

Le personnage de Chi est croquignolet à souhait, touchant quand il réclame : "Ze veux ma maison". Un petit côté E-T du chaton, en plus poilu.

Et, ce qui donne beaucoup d'humour à ce manga, c'est le décalage entre ce que comprend Chi, et ce que comprennent les membres de la famille qui l'ont recueilli.

Je n'en dis pas plus, mais l'éducation à la propreté, ça vaut son pesant de cacahuètes, qu'on prenne les scènes du point de vue du chaton ou du point de vue des humains qui retrouvent leur vêtements souillés de pipi...

Bref, un manga kaw̜aii à souhait, qu'on peut allègrement piquer à notre progéniture...  


Chi, une vie de chat, tome 1 de Konami Kanata, édité chez Glénat. Dès 9.99.

P.S. : il y a peu de texte, beaucoup de répétitions, c'est écrit en majuscules, ça peut valoir le coup de le tester avec un enfant qui commence tout juste à lire.

jeudi 1 septembre 2016

Vieille littérature jeunesse : un jour affreux de James Stevenson

Un des rares titres disponibles encore dans le commerce du super auteur-illustrateur jeunesse James Stevenson : Un jour affreux. En ce jeudi, je ne pouvais pas ne pas en parler car son sujet, c'est l'école, et notamment : le jour de la rentrée !

Le pitch : c'est toujours le même grand-père qui parle de son enfance à ses petits-enfants, Louis et Marianne. Dans cet album, ils lui confient que leur premier jour d'école a été une catastrophe. Mais bien sûr, le grand-père a vécu la PIRE des rentrées d'école possibles, avec le PIRE des enseignants possibles, M. Siver. Vous voyez l'instructeur de l'armée tel qu'on l'imagine? PIRE encore. Un petit côté Mlle Legourdin de Roald Dahl, pour ceux qui connaissent...

Encore une fois, James Stevenson nous propose un album drôle et inventif. Alors, si votre enfant rentre aujourd'hui en vous disant que son enseignant est nul, et que l'école, c'est trop nul (ça sent le vécu? Nannnnnnnn), lui lire cette histoire peut être une bonne piste pour le faire rire un peu, malgré tout. Bien sûr, on peut aussi le lire à un petit loup qui adore l'école :-D

Un jour affreux de James Stevenson, encore édité (Youpi!!!) chez l'Ecole des loisirs. 5 euros en couverture souple, à ce prix-là, ce serait dommage de s'en priver ;). Dès 4 ans.

P.S. : parce que je suis en pleine période James Stevenson, retrouvez d'autres articles sur ce formidable auteur-illustrateur jeunesse ici.
P.S. 2 : j'ai dû rendre les merveilleux livres de James Stevenson à la médiathèque du Rhône SNIF (oui, oui, une médiathèque départementale est forcément une bonne mine d'albums non réédités). Je pense donc que je vais devoir écrire sur un autre auteur. SNIF bis.

vendredi 26 août 2016

Illustrateur à découvrir : Cathy Quenard

Cathy Quenard
Je voulais créer une rubrique pour mettre en valeur ces jeunes illustrateurs découverts au fil de la toile ou des petites librairies. Encore peu connus du grand public, ils vont, à mon humble avis, faire une sympathique carrière emplie de beaux albums. 

Et je voulais continuer cette rubrique avec Cathy Quenard, une illustratrice dont j'aime la douceur des dessins, l'univers aux tonalités fantastiques, les grands yeux à l'éthiopienne de ses personnages...

Elle a eu la grande gentillesse de répondre à mes questions. Encore un grand merci à elle d'avoir pris ce temps !

Mais c'est qui, Cathy Quenard?


Lecture et liberté #2
Cathy a toujours été attirée par le domaine de la culture… Petite, elle voulait faire archéologue et dessinatrice de bandes dessinées ! Mais elle a fait d’autres études, obtenu une licence en Histoire de l’Art et une autre en Arts Plastiques… pour se rendre compte que cela ne lui correspondait pas vraiment !


Bibliothécaire, elle découvre la beauté des albums jeunesse

Alors elle a trouvé du travail dans une médiathèque, tout appris sur le tas, puis passé un concours pour finalement en devenir la directrice. La diversité des activités, des supports, des publics, lui a ouvert un monde foisonnant et elle a adhéré à cette profession, un véritable sacerdoceElle nous en parle avec passion :

La Saturnette
"Une bibliothécaire lit, cherche, choisit, acquiert, transmet, donne (énormément), reçoit (encore plus !), fait le lien entre les supports et le spectacle vivant… Et ma pépite, celle que j’ai déniché sans le vouloir parmi cet amoncellement, c’est la littérature jeunesse, plus précisément l’album, qui a une structure particulière et des artistes merveilleux pour la renouveler continuellement. J’ai gardé ma pépite dans ma poche, ne sachant pas quoi en faire personnellement…






 Quand le malheur apporte du bonheur...


La valise
Entre 2012 et 2013, une crise de polyarthrite particulièrement méchante m’a cloué à la maison pour une année. Parmi tout un tas de sentiments confus, la pépite a germé : j’ai commencé à écrire les histoires que je racontais aux enfants, et j’ai dessiné. J’ai abandonné les pinceaux (trop douloureux pour mes mains), et j’ai découvert les pastels, que je n’ai plus quittés. Il me fallait de la couleur et de la douceur !"

Totem d'été
Elle partage son temps entre Ressources Humaines et édition 

La princesse et le petit pois
"Puis j’ai changé de travail (Ressources Humaines) et j’utilise (presque) tout mon temps libre à écrire et dessiner des histoires. 

En 2015, Une histoire que j’avais illustrée s’est retrouvée en kamishibaï (« Le petit chaperon rouge en a marre », texte de S. LAVOIE, aux éd. MK67), une autre sur le site de Coordination Majuscrit (« La Valise », texte de B. LEFEUVRE), puis les éditions Verte Plume m’ont donné ma chance avec divers travaux (couverture de roman, illustration d’albums, romans) … l’aventure continue avec l’éditrice, qui a eu la gentillesse de me faire confiance ! 

D’autres projets, s’inscrivant dans nos lieux de vie, m’intéressent également (panneau pour la crèche d’Auriol, BdR).

La Saturnette

Réaliser ses rêves, c'est possible à tout âge !

Je suis consciente qu’en travaillant à plein temps dans « le réel », je progresse lentement dans la création. Néanmoins, il m’est très important de transmettre ce message à mes enfants : oui, on peut réaliser nos rêves, à n’importe quel âge, en travaillant pour et en croyant en soi !"

Et qu'est ce qu'elle dessine, Cathy Quenard?

Plongez dans un univers poétique et merveilleux
Dans le monde de Cathy Quenard, il flotte une odeur de poèsie et de douceur. Les visages de ses personnages ont une patte bien à eux et une belle finesse. Au travers de leurs grands yeux, on devine leur héritage lointain et mystérieux... 

Ses illustrations sont vaporeuses, avec un vrai art de la couleur et des tonalités fantastiques. 

Elle aime dessiner à la fois des univers tendres et des histoires plus sombres, avec une légère inquiétude qui peut parfois affleurer au détour d'une tête lumineuse.
Je la vois bien illustrer des contes, des histoires du 19ème à la Mérimée ou Gautier.

Quelques albums à découvrir

Le Rosier aux éditions Verte Plume

Martin demande un jeu vidéo pour son anniversaire. Sauf que sa grand-mère, farceuse, préfère lui offrir... un rosier. Désormais, Martin n'a plus qu'une idée en tête : se débarrasser de l'encombrante plante.


La saturnette aux éditions Verte Plume


Dans les bois, l'hiver, lorsque la neige tourbillonne, quelque chose?, quelqu'un?, se cache... Mais quel est ce mystère?






Interview : pour la connaître un peu mieux

Cathy Quenard a accepté de répondre aux quelques questions ci-dessous. J'ai simplement recopié ces réponses ici et ajouté des liens pour les livres qu'elle cite. 

Quelles techniques utilises-tu? 

 Je travaille avec mes pastels secs, en couleurs principalement, sur des feuilles de format 50x70 cm. Ensuite, je photographie en extérieur et je numérise. Les seules retouches que je m’autorise sont les recadrages, les « nettoyages », car je ne suis pas douée en DAO, je préfère les techniques traditionnelles !

Quel est ton livre-doudou? 


 Parmi mes livres-doudous, il y a : « La Tempête » de Claude PONTI et Florence SEYVOS (éd. Ecole des Loisirs), dans lequel la petite Clarisse et sa famille se préparent à une tempête mémorable, font des provisions, voyagent sur un lit-bateau… mes enfants m’ont réclamé des biscuits à la cuiller pendant des semaines !

« Le Géant de Zéralda », de Tomi UNGERER (éd. Ecole des Loisirs) : une petite cuisinière met un ogre très méchant dans sa poche… Cric et craque et croque-tout… la magie a toujours opéré, y compris sur moi !

Vite vite chère Marie de N.M. BODECKER (éd. Autrement Jeunesse), un « drame domestique » danois où rivalisent la finesse du texte et la délicatesse des illustrations.

  « Bou et les trois zours » d’Elsa VALENTIN et Ilya GREEN (éd. Atelier du Poisson soluble), un « Boucle d’or » revisité où le texte est une véritable trouvaille littéraire, quant aux dessins… j’adore Ilya GREEN !

Dans la classe de Clara
Où as-tu envie d'emporter les enfants avec tes dessins? 

 J’aime dessiner des endroits apaisants, bucoliques et joyeux. Intemporels, peu ancrés dans la réalité, où tout est possible. Quelle que soit la thématique abordée, j’aime donner au dessin une dimension de « promenade méditative ». 

Visage pâle

Pourquoi les enfants que tu dessines ont-ils de si grands yeux? 

J’aime l’esthétique des icônes orthodoxes, des mosaïques romaines, du haut-moyen-âge byzantin. Cette façon de dessiner de grands yeux surmontés de sourcils arqués, avec force détails dans l’éclat et la couleur de la pupille, j’ai l’impression que ces icônes nous parlent du regard. Moi-même je trouve que le regard parle souvent pour nous. Les enfants, qui ne peuvent pas tout dire (par la non-acquisition de tout le vocabulaire nécessaire, par trop-plein d’émotion parfois, ou parce qu’ils n’osent pas) parlent souvent avec les yeux.

Une cuisine tout en chocolat

 Quel est le livre pour enfant que tu aurais aimé écrire ou/et dessiner? 

Je suis particulièrement sensible aux albums de chez « Rue du Monde », notamment ceux qui mêlent recettes de cuisine, histoire et illustrations (« Une cuisine grande comme le monde », « Une cuisine tout en chocolat »… les textes sont souvent d’Alain SERRE, les illustrations… que des super artistes : ZAU, Nathalie NOVI, Martin JARRIE…) Je trouve que ces ouvrages sont intergénérationnels, que ce sont de beaux objets, qu’ils font lien avec pleins de sujets… C’est une réussite !

Si on ne devait lire qu'un de tes livres, lequel serait-il?

 J’ai écrit un mini-roman qui s’appelle « Le Rosier » (éd. Verte Plume), c’est l’histoire d’un garçon qui adore les jeux vidéo, mais dont la mamie farceuse fait cadeau d’un rosier. Il y a une illustration en regard de chaque page de texte, donc il est très vite lu… Il est parti en finale départementale des « Petits Champions de la Lecture 2016 » et on s’est rendu compte qu’il se lisait très bien sur scène, un peu comme une mini-pièce de théâtre. Comme il y a une dose d’humour, le public a bien réagi, cela m’a fait plaisir… Il est prévu pour participer à une manifestation en 2017, qui mêlerait exposition florale, grainothèque et lecture ! Je vais transformer les planches en kamishibaï pour l’occasion.


Dans la classe de Clara

Pour découvrir encore plus Cathy Quenard






©Les illustrations de cet article (sauf albums cités comme ses coups de cœur ou inspirations) appartiennent toutes à Cathy Quenard et ne sont pas libres de droits.